A day without sunshine is like, you know, night. ♛ Gavyn

Ici, parle de ton personnage. Décris son caractère en un petit minimum de 10 lignes environ.

Né à Dallas, Gavyn a grandi dans une bourgade au nom imprononçable à quinze kilomètres de la ville. Son père possédait un ranch où il élevait des vaches à viandes et quelques chevaux, et sa mère était cartographe. En parfait campagnard Texan, il était de ceux qui allaient à l’Eglise le dimanche, trainé par ses deux parents et ses trois grands frères et forcé à réciter la prière du soir avant le repas. En bref, la vie typique de l’américain catholique lambda. Elevé dans une famille traditionaliste, il n’en restait pas moins un enfant heureux. Ses parents l’aimaient, ses frères, malgré leurs constantes taquineries, l’aimaient, et merde, même les quelques bourrins que la famille Hawke possédait ne semblaient pas totalement le haïr. Le destin ne semblait pas lui avoir choisi de véritable talent si ce n’était celui de tricher aux cartes, de faire de terribles blagues et d’être à l’aise en société qu’avec une bière à la main, et un carré d’As dans l’autre. Joueur de poker amateur dans ses jeunes années, il quitta le lycée à peine son diplôme en main pour se consacrer à la ferme, épargnant le dos de son vieux père et filant quelques coups de main à l’aîné Hawke, qui pour sa part semblait être né sur un canasson à surveiller son troupeau. Bien sûr, ce-dernier semblait mettre un point d’honneur à préciser que cela n’était que temporaire, et qu’une fois la ferme en sa possession, Gavyn ne pourrait évidemment pas rester et espérer d’être payé. Ignorant ces avertissements, il en fut presque surpris de se retrouver sans emploi à peine ses parents mis en terre.

Cherchant à survivre plus qu’autre chose, Gavyn saisit la première occasion qui se présenta à lui ; un coup de crayon autour d’une annonce dans le journal et Gavyn devint chauffeur de bus scolaire. Rien de glorieux que de conduire à l’école des braillards ayant à peine l’âge de se curer le nez sans papa et maman, matin, midi et soir. Mais ça payait le loyer et la nourriture, alors il ne pouvait s’en plaindre. Les parties de poker en ligne n’étaient qu’un petit plus dans sa paye.

Aussi confortable parmi la foule qu’au milieu d’un troupeau de porc épic, la vie sociale de Gavyn se résumait à sa meilleure amie et à sa famille, faisant de lui le conducteur de bus le plus pathétique du Texas. Non pas qu’il n’essayait pas, mais ses approches et blagues foireuses ne lui valaient pas vraiment l’admiration de ses collègues de travail qui l’évitaient dès qu’ils en avaient l’occasion. Fut bien un temps où il se crut amoureux de la jolie secrétaire de son patron, Jessie, mais le baiser qu’elle lui donna un soir avant la fermeture du garage ne lui avait fait ni chaud ni froid et n’avait laissé derrière lui qu’un certain dégoût. Et quand il y repensait maintenant, sans doute avait-ce été ses lèvres trop douces, sa poitrine trop large ou tout simplement le fait qu’elle soit l’heureuse propriétaire d’un vagin.

La découverte de son homosexualité ne se fit pas à la Brokeback Mountain, un coup de foudre pour un Cow Boy local et les voilà gambader dans les montagnes à jouer au rodéo sous la tente. Nan, ce fut lors d’une solitaire nuit d’avril où au lieu de penser aux gros nichons de Chloe, la voisine d’en face, ses fantasmes s’étaient dirigés vers le torse plat de son époux. A 26 ans, découvrir que Mars une planète plus sympa que Venus, disons que ce n’avait pas été la plus agréable des surprises. Dès lors, Gavyn s’abstint de toute relation amoureuse, et garda ses pensées intimes sous clés, cachant son homosexualité aux yeux de tous, même des siens. Parce que quand il était petit, il se souvenait de ce que pensait papa des « tapettes » dans son genre.

Les années passèrent et la vie déjà ennuyante de Gavyn battu des records d’épuisement psychologique et moral. Chaque jour se présentait comme une épreuve insurmontable ; se lever revenait de l’exploit, et aller au travail lui donnait l’impression de passer la corde au cou. Jusqu’au jour où sa vie déjà merdique tourna au cauchemar. Comprenez, il n’avait jamais vraiment été un homme amoureux de sa télé. Il l’allumait toutes les trois semaines, peut-être moins ; mais il n’avait pas été difficile pour lui de deviner que quelque chose clochait quand tous les jours au travail le nombre d’enfants présents diminuaient, jusqu’à ce qu’on lui dise de rester chez lui pour l’instant ; L’école temporairement fermée, des épidémies et, les plus folles rumeurs mentionnant des cadavres qui se réveillaient... Jusqu’alors, Gavyn avait juste pensé que les gens possédaient une sacrée imagination, et que crier au zombie à chaque fois qu’ils enterraient un type vivant n’était pas vraiment ce qu’il pouvait appeler une preuve tangible. En revanche, voir Chloe la voisine venir bêtement se cogner dans sa baie vitrée, les entrailles à l’air et les yeux vides de vie, là il était prêt à y croire.
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