Violette ▬ Celebrate this chance to be alive and breathing

Avant l'épidémie, j'étais une jeune femme sure de moi, ambitieuse. Je vivais pour ma carrière et je n'en avais pas honte, je n'étais pas du genre à faire dans la dentelle. Je ne bossais pas pour m'enrichir ou pour le pouvoir, mais juste pour le plaisir du travail bien fait. D'ailleurs dans ma manière de traiter mes dossiers j'étais du genre audacieuse et non conventionnelle ce qui a peut être ralentit, mais c'est ainsi que j'aime bosser. J'étais une personne intransigeante et qui restais posée sur ces convictions, je connaissais le système, la loi et j'ai toujours eux tendance à être dure, même envers mes clients, surtout ceux que je savais coupable mais que le bureau avait décidé de défendre. D'ailleurs, c'est peut être aussi ma franchise qui m'a posé problème dans ma vie d'avant, car je ne suis pas du genre à garder pour moi ce que je pense, je le dis clairement et même si cela froisse et bien dans le fond se n'était pas mon problème. Exposé comme ça, mon caractère n'est pas très avenant, je n'ai pas l'air sympa et pourtant, en dehors du boulot avec mes amis, j'étais une jeune femme ordinaire, bien dans ma peau, sure d'elle et qui aimait s'amuser.

L'épidémie m'a complètement changée, il faut dire j'ai vécu une expérience traumatisante, j'ai peut être perdu la raison, je n'en sais rien, mais je ne suis plus la même. Aujourd'hui je cherche à me faire la plus discrète possible, me cachant à chaque fois que j'en ai l'occasion que se soit quand je croise des zombies ou bien des humains. Moins je les vois, mieux je me porte, j'ai vu ce dont était capable les zombies face aux humains, et j'ai vu ce qu'étais capable de faire les humains aux autres quand les temps s'assombrissent. En plus de mon avis de ne croiser personne, je suis devenue très nerveuse, je sursaute au moindre bruit, je dors peu et la peur que j'arrivais sans peine à tenir éloigner de moi avant m'étreins à chaque instant. Je le sais je suis devenue une petite choses sensible et incapable de m'occuper de moi-même, c'est un miracle que je sois toujours en vie et je ne sais pas comment faire pour retrouver le chemin de la Violette forte, combative et souriante.

Mon enfance est comme souvent la plupart des enfances de tout le monde, un savant mélange de moment heureux, de tristesses, de bêtises et d'apprentissage. Mes parents m'ont aimé profondément, ils m'ont offert tous ce dont je pouvais rêver et ont tout fais pour que je réalise mes rêves. Je ne dis pas que mon enfance à été idéale et parfaites, mais dans l'ensemble j'en garde de très bon souvenirs. Meilleurs de mon adolescence en tout cas, car j'avais un but, je voulais devenir une grande avocate qui ferait partie des plus grandes affaires de son temps. Une grande ambition, qui demandait énormément de travaille, alors pour mes camarades j'étais juste une gratte papier, une intello et je passais plus de temps à la bibliothèque que tous les autres. Je ne sortais pas beaucoup, j'étudiais beaucoup et mon adolescence fut plutôt solitaire et studieuse. La fac fut la meilleure partie de ma vie, un moment de grâce si je puis dire, un moment où j'étais comme tout les autres, mais surtout j'étais meilleure que les autres, j'étais major de ma promotion, j'avais 25 ans quand je décrochais de titre d'avocate et tout de suite l'un des plus grand bureau de New York m'embaucha.

Je travaillais depuis sept ans en tant qu'avocate, j'étais une jeune femme heureuse, certes je n'avais pas encore totalement réalisé mon rêve, mais je travaillais dur pour y arriver, même au détriment de ma vie personnelle, surtout au détriment de ma vie personnelles d'ailleurs. Je ne voyais plus que rarement mes parents que j'aimais pourtant de tout mon cœur, ma vie sentimentale était un véritable désert et ma seule oasis était les quelques amis qui me restait. Je n'étais pas toujours d'accord avec les clients que je défendais, mais si je voulais continuer à gravir les échelons je devais les prendre sans faire d'histoire et surtout les gagner. J'étais plutôt douée et je perdais rarement ce qui me remplissait d'orgueil. J'étais d'ailleurs au tribunal quand après des semaines d'épidémies et d'excuse douteuses de la part du gouvernement, New York tomba aux mains des infectés et le chaos tomba. Je défendais plusieurs affaires, meurtres, violence conjugal, viol, tous étais là dans le tribunal quand soudain, les infectés firent leurs entrées, se fut soudain la panique, tout le monde tenta de fuir et aujourd'hui encore je ne sais pas comment c'est possible, mais je retrouvais soudain dehors en compagnie de mes clients dans une voiture en direction de je ne sais où.  

Je n'avais pas sentit le danger tout de suite, je ne m'étais pas rendu compte qu'en voulant échapper aux monstres, je m'étais jetée toute seule comme une grande dans la gueule du loup. Ils nous sortirent de la ville et alors le vrai cauchemars commença alors que sur plusieurs jours nous fîmes route vers le Nevada. J'ai été violée à plusieurs reprise, j'ai été frappée de nombreuses fois et je les ai vu s'acharner sur des survivants autant que sur des infectés. C'est à l'entrée du Nevada qu'ils se lassèrent de moi, j'avais arrêté de me débattre et de hurler depuis bien trop longtemps. Ils allaient me tuer je le savais et j'attendais presque ce moment avec impatience. Ils se garèrent le long de la route, me sortir de force en me tirant par les cheveux et l'un d'eux commença à m'étrangler, j'allais étouffer, mourir là et s'ils ne faisaient rien me relever et chercher de la chair fraiche pour me nourrir. C'est alors que la pression sur ma gorge disparut que l'air qui m'était refuser vint gonfler mes poumons en feu, un homme était là, se battant pour moi, pour ma survie. Je ne le connaissais pas, je ne savais pas quelles étaient ces intentions, mais soudain, je voulu vivre et sans attendre, n'ayant que son visage graver dans ma mémoire, je m'enfuis loin de lui, loin des hommes qu'il était en train d'abattre.

Voilà un mois que j'ai fuis l'homme qui m'avait sauvé, que je ne fais que me cacher, je ne parle plus, je me nourris à peine et surtout je fais en sorte de ne jamais me faire voir. L'étincelle de vie qui avait brillé lors de mon sauvetage à de nouveau disparu, j'attends la mort tout en la redoutant. Je marche toute la journée, me cache la nuit et à chaque fois que je croise quelque chose ou quelqu'un qui pourrait me faire du mal et le peu que je dors, c'est pour voir le visage de l'homme qui m'a sauvé.

Y'a du Phi' là dedans, effectivement. (a)

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